Si tu vas à Siwa...
L’oasis de Siwa, située au nord-ouest de l’Egypte, en bordure de la frontière libyenne, est d’une beauté douce avec sa palmeraie verdoyante, ses oliviers centenaires, ses vivaces sources naturelles et ses lacs salés dont la surface étincelle au soleil. Non loin de la vieille ville forteresse qui dresse ses remparts en plein désert, Mounir Neamatalla, tombé amoureux de l’endroit, a décidé d’ouvrir il y a quelques années de ça le premier complexe hôtelier écologique du pays, Adrère Amellal (comprenez "montagne blanche" en berbère). Un palais des milles et une nuits entièrement naturel adossé à un cadre sauvage de bout du monde...
De concert avec la population berbère alentour et en harmonie avec son environnement, l’hôtel a été construit tout en kersheef, mélange de sel et de boue typique de la région qui offre aux habitations une belle couleur sable se mariant aisément dans le paysage.
"L’oxygène de vie, c’est l’eau"...
La plupart des membres du personnel sont Siwis et bénéficient de formation leur apprenant à transformer les ressources naturelles en produits du terroir. La communauté toute entière a pu renforcer ses richesses patrimoniales et se réapproprier ses racines notamment grâce à un atelier de broderie qui a vu le jour pour revitaliser l’artisanat, un centre d’agriculture biologique offrant de meilleures conditions de vie aux fermiers et des plans de microcrédit pour permettre aux habitants de convertir leurs bâtiments traditionnels en infrastructures touristiques.
"Nous souhaitons par nos projets, lutter contre la pauvreté et établir une économie durable pour la population." explique Mounir dans les pages de Partir Autrement à la rencontre du monde. "Siwa est l’une des dernières oasis sur la planète. Celles qui restent sont en danger de disparition. Notre travail et toutes les activités que nous entreprenons ici sont basés sur la quantité d’eau que la source naturelle peut nous donner. Siwa est un symbole de vie. L’oxygène de cette vie, c’est l’eau. Si on continue à prendre plus d’eau que la nature nous en donne, on risque notre futur. Le grand défi pour Siwa, c’est d’attirer le voyageur qui va ajouter une valeur à l’oasis et non mettre l’oasis en péril."
Féérie de pierre en plein désert
Avec ses 40 chambres toutes uniques, Adrère Amellal vous offre confort et volupté : les salles de bain sont à ciel ouvert, tout comme certaines chambres qui permettent de s’endormir l’esprit bercé par la voie lactée, le mobilier est de pure tradition berbère et l’électricité se fait à la bougie de cire d’abeille naturelle pour une ambiance romantique et apaisante. L’ensemble forme comme un petit village labyrinthique avec son dédale de ruelles et ses recoins, insoupçonnés, ses terrasses ensoleillées et ses salons ombragés, sa piscine d’eau de source naturelle rafraîchie par le branchage de quelques palmiers-dattiers. La cuisine quant à elle est entièrement biologique, les plats traditionnels mijotent dans de la vaisselle d’argile glacée au miel et le pain est cuit sur place dans un four en terre séchée.
Si vous arrivez à affronter le soleil brûlant et à sortir de ce délicieux cocon de fraîcheur, visitez la forteresse de Shali, les bains de Cléopâtre, le temple d’Amon ou encore les tombes vieilles de l’an 664 avant J-C creusées à même la montagne de la Mort. Abandonnez-vous si le coeur vous en dit à une excursion plus poussée dans le désert alentour et la nuit venue, laissez la magie de ces dizaines de flammes de bougies opérer : vous êtes au bout du monde, bercé dans un cocon de douceur et personne ne viendra vous y déranger...
Site officiel : Adrère Amellal
