L’Amérique, l’Amérique je veux la voir…
Umrika c’est la promesse d’un avenir plein d’espoir, d’une vie meilleure. Les épaules lourdes, Udai l’un des habitants de Jivatpur, petit village indien, s’apprête à partir tenter sa chance porté par les attentes de son village, de sa famille et plus particulièrement de sa mère. Au travers de ses cartes postales c’est tout le village qui suit ses aventures et découvre l’Amérique. Puis les lettres n’arrivent plus, son jeune frère décide alors de partir à sa recherche.
L’immigration étendard d’un avenir nouveau, Umrika relate les mythes et les fantasmes d’une population pour la grande Amérique. Le jeune réalisateur indien Prashant Nair nous entraîne dans une vision fantasmé de l’immigration où le rêve américain prend tout son sens. Entre rêve et réalité, au travers des photos des USA, les villageois de Jivatpur subliment ce pays lointain qui leur semble exotique. Il dépeint les motivations des personnes qui décident de quitter leur pays, leur proche. L’immigration est synonyme de richesse et de réussite sociale, certes, mais est-ce la réalité ?
Le renouveau du cinéma indien
Dans la lignée de Slumdog Millionnaire ou plus récemment du film The Lunchbox, le cinéma indien est en plein renouveau et ne se résume plus seulement à Bollywood. Présenté au festival de Sundance, Umrika a reçu le prix du Public. Ce film porté par des acteurs talentueux, Suraj Sharma, l’interprète de Ramakant qui a joué dans l’Odyssée de Pi et son meilleur ami dans le film Lalu, l’acteur Tony Revolori connu pour son rôle de Zéro dans The Grand Budapest Hôtel marque la nouvelle vague du cinéma indien, plein de fraîcheur et d’originalité.
Cette comédie dramatique et humaine dépoussière les mythes de l’eldorado et redonne ses lettres de noblesse à une industrie cinématographique indienne en plein boom