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Dossier Géographie Présentation de la Mongolie par zone géographique

Le Khangai

Le Khangai constitue le château d’eau central du territoire mongol. C’est ce qu’il reste d’un massif qui couvrait la plus grande partie de la moitié nord de la Mongolie et qui a été sérieusement ébranlé par des failles et retravaillé par l’érosion à l’ère tertiaire. En largeur, il s’étend entre la Tes et la Zavkhan, soit sur 200 km, formant trois chaînes parallèles, de gneiss, de schistes et surtout de grauwake, injectés de granit. (Le grauwake est une variété de grès siliceux de couleur sombre riche en éléments de roches volcaniques). Ce n’est pas vraiment une montagne déchiquetée et hérissée de pics telles qu’on les imagine, mais plutôt une sorte de haut plateau avec des cols atteignant 2.100 à 3.000 m d’altitude et des sommets à peine 300 à 400 m plus hauts.

Une seule exception, le pic granitique d’Otgon Tenger, coiffé de mélaphyre (une roche de type basalte, issue du magma volcanique) qui culmine à 4.000 m et qui comporte même un petit glacier. Haut de 4.041 m exactement, gravi pour la première fois par des Mongols en 1955, il est le plus haut sommet du Khangai ouest. Situé dans une région déclarée Parc national, il se situe à mi-chemin à vol d’oiseau entre Uliastai (Uliastay ou Ouliassoutai) et le village d’Otgon.

La surface du Khangai est donc un relief aplani par l’érosion. Quelques fosses profondes ont été recreusées par des soulèvements de l’ère tertiaire comme celle d’Uliastai, laquelle est 850 m au-dessous du col de Zagastai.

Des petits glaciers occupent les plus hautes cimes du Khangai, car au-dessus de 3.300 /3.400 m, la neige persiste toute l’année. La flore alpestre apparaît vers 2.100 m et grimpe jusqu’à la limite des neiges éternelles. En-dessous, les pentes tournées vers le nord sont tapissées de forêts de mélèzes (1.900/2.300 m), tandis que celles tournées vers le sud ne nourrissent que quelques plantes steppiques éparses. De riches pâtures verdissent ces vallées et le bétail monte parfois jusqu’à 2.300 m, le long des cours d’eau, des marécages et des lacs, peuplés en été d’innombrables oiseaux qui émigrent en septembre / octobre vers le Lob-nor (le Turkestan chinois), première étape sur la route de l’Inde.

Cette configuration géographique a permis une vie pastorale à peine moins développée que dans le complexe Selenge-Orkhon-Tuul ou que dans la vallée des lacs. Deux centres ont été développés par les Chinois au début du 20e siècle : Uliastai et Khovd.

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