La vallée de la Kherülen (ou Kherulen ou Kherlen)

Pour les géographes, la vallée de la Kherülen fait partie du Gobi, à l’extrême nord-est du pays. Parallèle aux monts Khentii et autres montagnes de Transbaïkalie, la Kherülen s’étire sur 1.200 km. Mais son débit est loin de ce que l’on peut attendre d’une telle longueur : large de 20 à 40 m, elle est à peine profonde de 2 m lorsqu’elle est au mieux de sa forme. La Kherülen ne reçoit aucun affluent et sa pente est la plus faible de tous les fleuves du pays. Elle est comme un étranger en transit dans le Gobi, sans relation avec le milieu. Elle finit sa course au lac Kouloun (en Chine, l’orthographe chinoise est Koulun Hu et le nom mongol Dalai nuur) aux abords marécageux qui communique, en période de crue seulement, avec l’Argoun.
Cet « étranger » donne vie en plein désert à une prairie à bosquets de saules, de plus en plus riche au fur et à mesure qu’on le descend. Cette bande verte est bien commode pour les caravanes qui n’hésitent pas à l’emprunter.
